Qui décide d'où naissent les bébés ? #QAG
J'ai interpellé le gouvernement sur la situation des maternités en général et de celle de Guingamp en particulier.
"Qui doit décider dans quelles conditions naissent nos bébés ?
Dans les quarante dernières années, deux tiers des maternités ont fermé leurs portes et la tendance se poursuit. Les petites maternités disparaissent. Elles laissent place à des structures plus importantes, concentrées dans les grandes agglomérations.
Mais, même dans ces grands centres c’est la pagaille !
Ainsi, en Seine-Saint-Denis, les sages-femmes en sont aujourd’hui réduites à orienter les parturientes vers d’autres établissements. On parle alors de délestage, et ce n'est pas sans risques pour les mères et leurs enfants.
Dans le même temps, dans les territoires ruraux, comme celui de ma circonscription de Guingamp, l’Agence régionale de santé envisage de fermer le service de chirurgie H24 de l’hôpital et par conséquent la maternité, alors que nous sommes déjà qualifiés de désert médical !
Madame Borne, dans votre discours de politique générale vous avez indiqué qu’en matière de santé, je cite : « les solutions viendront des professionnels, des élus, des patients et du terrain ».
Cela fait justement des années que des professionnels, des élus, des patients et des habitants sur le terrain se battent pour sauvegarder cette maternité, sans être entendus !
Dernier rebondissement en date, monsieur Noël Le Graët, président de la Fédération Française de Football et ancien maire de Guingamp, qui défend donc naturellement son territoire, a échangé avec Monsieur Macron. Le Président de la République lui a assuré que la maternité ne fermerait pas et qu’il s’en occuperait personnellement.
Je souhaite donc savoir qui décide de l’avenir de nos services de santé ? Les professionnels, les élus, les patients et le terrain, comme vous le préconisez Madame Borne ? L’ARS et les cabinets de conseils ? Ou Monsieur Macron tout seul ? Faut-il compter sur le fait du prince et les bonnes grâces du Président de la République pour qu’un service de santé public soit sauvegardé ?" "