Depuis une semaine, Benyamin Netanyahou est officiellement un suspect recherché par la Justice internationale dans le cadre d’une instruction pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité…
Mais cela n’entame en rien son arrogance, et son mépris pour la Justice et le Droit international : son gouvernement, n’a pas mis un terme à l’œuvre de mort de l’armée israélienne à Gaza comme au Liban, poursuit plus que jamais sa politique d’annexion et de colonisation des terres palestiniennes, et entend faire place nette d’un peuple dont il nie jusqu’à l’existence.
Dans un communiqué daté du 27 novembre 2024, le gouvernement de la France prétend qu’il existerait des immunités applicables à Benjamin Netanyahou, laissant entendre qu’il ne serait pas arrêté s’il venait en France.
Il aura donc fallu six jours après l’émission des mandats d’arrêt contre Netanyahou et Gallant par la CPI pour que la France fasse connaître sa position. Six jours pendant lesquels Macron, Barrot et autres amis inconditionnels d’Israël se sont demandé comment tordre le droit et justifier sa non-application.
Non seulement ce communiqué n’a aucune base juridique - ce que ses auteurs savent pertinemment - mais politiquement il est catastrophique.
La France ouvre le bal pour tous ceux qui voudraient lui emboîter le pas : ne pas fâcher « l’ami Bibi » et garantir à Israël une impunité perpétuelle.
Alors que la France se déshonorait, Joseph Borrell, lui, rappelait la base : « les États de l’Union européenne doivent se conformer au mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou. Si l’Europe ne soutient pas la CPI, il n’y aura aucun espoir de justice. »
Il a ajouté : « Vous ne pouvez pas choisir comme vous voulez ! Vous ne pouvez pas soutenir le tribunal quand il se prononce contre Poutine et rester silencieux quand il se prononce contre Netanyahou. »
Et le gouvernement français, comme l’Union Européenne, s’ils étaient cohérents, devraient prendre la mesure de cette décision de la Justice internationale et prendre enfin immédiatement toutes les mesures concrètes à leur disposition pour contraindre Israël à faire cesser immédiatement le martyre des populations de Gaza et du Liban et à respecter le Droit du peuple palestinien à l’auto-détermination et son droit à vivre décemment, en paix et en sécurité sur ses propres terres.
Nous appelons à une nouvelle manifestation de solidarité avec les populations palestiniennes et libanaises actuellement sous les feu des bombardements israéliens.
Rendez vous le samedi 7 décembre à 11H Place Du Guesclin à Saint-Brieuc
Le collectif paix Palestine