Entre 2010 et 2017, Arzhela a vécu un long combat judiciaire contre son employeur, une institution. Ce bras de fer ne lui a pas permis de gagner ce pourquoi elle s'est battue, mais elle ne regrette rien et raconte - dans un livre, cette chronique, à l'issue de laquelle elle dit ressortir « libre ».
Sept ans de procédure
Arzhela a 35 ans de vie professionnelle derrière elle, dont onze comme professeure de gestion, économie et droit dans un Centre de formation des apprentis . Au CFA, elle est cinq ans en CDD jusqu'à 2009, date à laquelle la Chambre des métiers (dont dépend le CFA) titularise ses agents.
« Pour me reclasser, on m'a donné un indice correspondant à un début de carrière. » Elle s'estime lésée après 30 ans d'expérience. Elle fait appel en interne. En vain.
En juillet 2010, elle va au tribunal administratif, aidée d'un avocat. L'affaire est jugée fin 2013 : le tribunal demande à l'employeur de reclasser la professeure et de lui verser 1 500 € pour les frais engagés, « sans évoquer la différence de salaire ».
Elle poursuivra son combat plusieurs années pour la revalorisation de son salaire, mais finit par ressentir de la lassitude : « Manque de reconnaissance, surcharge de travail. J'ai décidé de démissionner à la rentrée suivante, pour ne pas pénaliser mes élèves. »
En janvier 2017, le tribunal administratif, vers lequel elle s'est à nouveau tournée, la déboute à nouveau. Cette fois, elle ne fait pas appel. « Cette procédure a duré sept ans et m'a coûté 7 500 €, mais je n'ai pas de regret. »
Elle nous livrera son témoignage, mercredi , dès 19h30 , pour la reprise de cette nouvelle saison des Repaires de Boko.